Près du fleuve, à la rivière des Vases, la gesse des marais s'agrippe aux autres plantes, se faufile pour atteindre un plus vaste espace et s'entremêlent à la vesce jargeau et leurs petites fleurs pourpres se confondent de loin à travers le verdoiement de leur feuillage. Vers la fin de l'été, de petites cosses apparaissent là où il y avait d'abord une fleur. À mon avis, la gesse des marais abrite les centaines de moustiques sifflant près de la vase. Dans une poésie toute naïve, je m'imagine que les bestioles apprécient cette plante pour ses extrémités en vrilles, comme un amusement.

En mode exploration, je souhaitais d'abord récolter quelques fleurs pour en faire un test de pigments, mais la quantité requise trop importante m'en a dissuadé - les fleurs n'étant pas nombreuses sur un plant. J'ai donc coupé quelques feuilles ici et là pour en faire une décoction, dans l'espoir d'obtenir une couleur dense et éclatante.